Nouveaux Produits Chimiques. Personnalité Invitée par Docteur Jean-Pierre Willem
Stress, Dépression et Troubles du comportement
par Docteur Jean-Pierre Willem
Les États-Unis, civilisation de la violence ?
par Daniel Royot
De Scarface et Psychose à Basic Instinct ou Pulp Fiction, le cinéma américain, diffusé dans l’ensemble du monde, sert de miroir à une violence dont on entend souvent dire qu’elle n’a pas d’équivalent dans les civilisations européennes.
De fait, de sanglants conflits ont forgé le destin de la première démocratie de l’ère moderne. La violence jalonne la conquête de l’Ouest, affecte les relations interraciales et accompagne les crises majeures de la société, comme en témoignent les lynchages par le Ku Klux Klan, les attentats anarchistes, les émeutes dans les ghettos et les raids des partisans de la suprématie blanche. Plus généralement, la civilisation américaine, c’est celle, qui peut nous paraître étrangère, de la vente libre des armes, de la peine capitale et des syndicats du crime.
Alors, la violence serait-elle l’irréductible envers du rêve américain ?
C’est à cette question qu’il faut tenter de répondre, car la réalité ne peut se réduire à des constats sommaires ou à des jugements péremptoires. Ce livre a donc pour objet de dresser un exact état des lieux, au-delà des métaphores et des stéréotypes véhiculés par la culture de masse, mais au plus près de la vie sociale, culturelle et politique des États-Unis.
Daniel Royot est professeur émérite de civilisation américaine à la Sorbonne Nouvelle. Ses études publiées tant en France qu’outre-Atlantique portent sur la société, la culture et la littérature des États-Unis. Il est notamment le co-auteur, avec Philippe Jacquin, de Go West. Histoire de l’Ouest américain (2002) et du Peuple américain (2000). Son Histoire et civilisation des États-Unis, écrit avec Jean Pierre Martin, a été réédité en 2003.
Documents Diplomatiques Français
par Ministere Des Affaires Etrangeres
Mais c’est de très loin la Tchécoslovaquie qui retient l’attention. Dès le premier semestre, la crise se profile. Au deuxième semestre, les diplomates français en poste à Prague rendent compte au jour le jour de l’évolution de la crise : le 11 juillet, la sous-direction d’Europe orientale estime que la menace de l’installation d’un « régime libéral » en Tchécoslovaquie est telle pour Moscou que « l’action de force » est possible. Puis vient le drame : l’invasion des troupes du Pacte de Varsovie connue le 21 août par un communiqué d’une station de radio de l’armée tchécoslovaque et le message de Dubcek diffusé par Radio-Prague, qui se tait à 7 h. 47 : « il vous prie de supporter dignement la situation et d’avoir confiance ». S’ajoutent à cela l’instauration d’un pouvoir soumis aux forces d’occupation, les incidents et les protestations contre l’occupation soviétique, justifiée par l’ambassadeur Zorine, et soutenue par l’Algérie, l’Irak et la Syrie.
Quant à la position française, elle joue au grand écart : le Ministre demande d’abord à l’ambassadeur Olivier Wormser de faire savoir que « l’action soviétique […] est inspirée par une conception de la vie internationale que la France n’a cessé de réprouver » et que, néanmoins, « la France reste attachée à la politique de détente, d’entente et de coopération ». L’attitude française s’exprime aussi par le biais d’un télégramme circulaire du ministre des Affaires étrangères prescrivant de « prendre quelques distances » sur le plan politique « mais de ne rien modifier sur les autres plans afin de développer la détente ». Quant au général de Gaulle, il rappelle à cette occasion son hostilité aux accords de Yalta, conclus en l’absence de la France, qui avaient selon lui divisé l’Europe en deux.